Un peu d'histoire
Les plus anciennes traces écrites de l'existence de Pardies, remontent à l'an 1176, lors de la vente de quatre arpents (Ancienne unité de mesure. Un arpent = 5107.1983m²) de terre au couvent de Sauvelade, fondé seulement quarante-huit ans plus tôt, en 1128.
Peu avant 1270, sous le règne des Moncade, vicomtes de Béarn depuis un siècle, le bourg fut affranchi. L'administration locale est confiée le 11 novembre 1270 à un conseil de jurats qui prêtent serment à Gaston VII en la cathédrale de Morlaàs, capitale du Béarn.
Le castrum (château) est mentionné en 1286-1290 dans le règlement de succession de Gaston VII.
Les princes de Béarn résidaient alors au château Lavigne, aujourd'hui entièrement disparu, qui était bâti sur une hauteur à l'est de la statue de la vierge, aujourd'hui commune de Lahourcade. Pardies au Xlle exerçait un rayonnement certain sur la région : c'était le siège d'un bailliage, d'un archiprêtré du diocèse de Lescar, et d'une notairie. En 1385, la commune comptait 51 feux.
Au XlVe, le bourg est fortifié. Il est entouré de fossés et de palissades.
Pardies est l'un des sept bureaux de péage établi en Béarn, sur la route des marchands de France vers l'Espagne. Ce rôle commercial lui confère même le rare privilège de tenir marché dès 1628.
Après les guerres de Cent ans, celles de religion... Au XVIe, Pardies devient protestante comme une bonne partie du Béarn séduit (soumis ?) par Jeanne d'Albret. Un temple est ouvert, du moins jusqu'à la révocation de l'Edit de Nantes (édit de Fontainebleau, signé par Louis XIV le ) qui entraînera sa démolition.
Pardies ne retient qu'une chose de la Révolution : en 1793, la commune perd le droit de tenir son marché.
La chimie le réveillera pourtant au XXe siècle. Engrais, ammoniac, méthanol, chlorure de vinyle sont les éléments du nouvel
élan. Le complexe de Lacq tout proche étend à Pardies sa révolution industrielle. Une autre histoire a commencé.
